Ladakh et « Reinvent Yourself »
La région de Ladakh, située dans le nord de l’Inde, dans les montagnes de l’Himalaya, entourée par la Chine, le Pakistan et le Cachemire, est une destination populaire pour les voyageurs et les randonneurs en raison de son altitude élevée de plus de 3500 mètres et de sa population peu dense, connue sous le nom de Ladakhpa ou Ladakhi. Elle attire également les motards qui empruntent les routes les plus élevées du monde depuis Srinagar ou Manali. Les visiteurs du monde entier se rendent également dans cette région pour se retirer de la modernité et pour pratiquer la méditation ou la vie monastique tibétaine. Pendant mon voyage, j’ai choisi de me concentrer sur la vallée de l’Indus, qui possède une riche culture bouddhiste préservée et est considérée comme « La terre du Dalaï-lama ». J’ai eu la chance de tomber sur un festival tibétain dans un petit village pendant mon séjour, ce qui a été l’occasion parfaite pour réaliser un nouveau projet cinématographique.
Le poème, le film « Reinvent Yourself » et l’impérmanence:
En raison de difficultés à trouver une voix-off qui correspondait à mes idées, j’ai décidé de reprendre les textes lus par Tom O’Bedlam, comme pour mon précédent film « Your life is your life ». Mon projet était de réaliser un film avec une voix-off et un poème inspiré par les œuvres de Charles Bukowski, mais cette fois-ci plus rythmé.
Pour cela, j’ai choisi un de ses poèmes intitulé « No leaders », qui est devenu une source d’inspiration pour le titre et le montage du film. Ce poème correspond parfaitement à la philosophie de certains habitants du Ladakh et reflète les caractéristiques de la philosophie tibétaine. En effet, il évoque le thème de la réinvention de soi, de l’acceptation de l’impermanence et de l’évitement de se complaire dans la routine. Ces thèmes m’ont interpellé lors de mon voyage au Ladakh et ont été renforcés par mes discussions avec les locaux.
En tant qu’individu en transition dans ma vie personnelle, j’ai rencontré un jeune bouddhiste qui m’a parlé de l’impermanence, qui est l’idée selon laquelle tout est transitoire et que l’on doit profiter de l’instant présent pour faire des choses positives. Ce voyage m’a permis de comprendre véritablement la définition de ce mot.
Le film débute en présentant une tradition tibétaine que j’ai eu la chance d’observer dans un temple : la création d’un mandala de sable. Les moines considèrent cet art comme une pratique spirituelle, et une fois achevé, il est détruit pour rappeler que tout est éphémère. La population du Ladakh vit en harmonie avec la spiritualité, le bouddhisme étant présent partout et l’acceptation de l’impermanence étant bien ancrée dans les esprits. Les roues à prières sont utilisées dans tout le Ladakh et le Tibet pour prier tout au long de la journée, représentant selon le bouddhisme « l’éternel mouvement du cycle des renaissances (ou karma) » ce qui est mon interprétation personnelle.
Le trajet au Ladakh:
Pour ce projet, j’ai simplement eu un point de chute à Leh grâce à un vol interne avec Air India depuis New Delhi. J’ai visité les alentours, pris mon temps les trois premiers jours sans faire de gros efforts physiques pour éviter un MAM ( le mal des montagnes )En effet quand vous arrivez à Leh vous êtes directement à 3500 mètres d’altitude. Après Leh je suis allé vers l’ouest de Leh vers les monastères de Thiksey, Hemis, et la ville de Karu. Je suis ensuite revenu sur Leh avant de partir vers Nurla et m’arrêter à Tingmosgang où se déroulait en mai dernier, un festival tibétain. Les femmes s’y rendent pour certaines en costume traditionnelle, et beaucoup de Ladakhis montent au monastère pour y faire des offrandes, prier et festoyer. Le village de Tingmosgang est très calme et est un très bon point de chute pour découvrir la vie Ladakhi dans les villages. Puis j’ai terminé mon voyage en partant vers Lamayuru et en faisant une halte dans le petit oasis d’Alchi.
Une bonne adresse à Leh?
Jigmet Guest house:
Afin de trouver un hébergement confortable dans ce village, il est possible de se rendre au centre-ville où de nombreux hôtels sont disponibles. Cependant, pour les voyageurs ayant un budget limité, la Guest House « Choksor Hotel » est également une option intéressante. J’y suis moi-même resté, non pas en raison de mon budget restreint, mais parce que j’étais épuisé après avoir marché jusqu’au village avec mes bagages depuis un arrêt de bus improvisé sur la route principale. L’alimentation y est bio, végétarienne et issue des champs locaux. Le propriétaire, qui est dentiste, s’occupe personnellement de l’établissement avec ses parents et aiment échanger avec les clients. Les chambres sont propres, mais peuvent être un peu défraîchies en dehors de la haute saison touristique. Cependant, c’est une bonne adresse où vous pourrez vous immerger dans la vie locale.
Rester chez l’habitant dans le village d ‘Alchi?
Dans ce village, vous trouverez facilement un hôtel offrant un minimum de confort dans le centre-ville. Cependant, pour ceux qui cherchent une alternative économique, il y a une Guest House appelée « Choksor Hotel » sur la route. Je m’y suis arrêté pour une question de fatigue plutôt que de budget, après avoir marché jusqu’au village depuis un arrêt de bus improvisé sur la route principale. La nourriture proposée est bio, végétarienne et provient des champs du village. L’établissement dispose également d’une salle de méditation. Le fils du propriétaire est très accueillant et aime discuter avec les invités, bien qu’il exerce en tant que dentiste en plus de s’occuper de la Guest House. Ses parents sont également disponibles pour répondre à vos besoins. La literie est propre, mais le reste des installations est basique. Lors de mon passage en mai 2016, les chambres avaient été un peu laissées à l’abandon car la haute saison touristique n’avait pas encore commencé. En général, c’est une bonne adresse et surtout, vous serez en contact avec les locaux du village.
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