Pourquoi un film sur le Japon ?
« Senri no michi mo hippo kara » est une citation Japonaise qui signifie: « Même une route de 1000 km commence avec un premier pas »
Voir le film:
Organisation en pré production, les tournages sur place et la post-production:
Les plans latéraux et les mouvements du film:
En pré-production, j’ai planifié d’utiliser la caméra Osmo pour capturer des mouvements fluides et latéraux dans mon film. J’ai sélectionné des lieux urbains tels que le centre de Tokyo et Osaka, ainsi que des lieux spirituels tels que le cimetière de Koyasan pour diviser mon film en deux parties. Sur place, j’ai utilisé le DMC GH4 avec mon kit Osmo pour capturer des séquences de mouvements latéraux en utilisant des éléments de l’environnement tels que des poteaux ou des coupures verticales dans les murs pour créer des plans découpés à l’aide d’un masque Alpha en post-production.
La réalisation d’un film implique une planification minutieuse en amont, ainsi que des tournages sur place et une post-production soigneuse. Pour les plans latéraux et les mouvements du film, j’ai utilisé une caméra Osmo pour capturer des mouvements fluides et latéraux. J’ai sélectionné des endroits urbains tels que le centre de Tokyo et d’Osaka, ainsi que des lieux plus spirituels comme le cimetière de Koyasan, afin de diviser le film en deux parties distinctes.
Sur place, j’ai utilisé le DMC GH4 et l’Osmo pour capturer des séquences de mouvements latéraux en utilisant des éléments tels que des poteaux ou des coupures verticales dans les murs pour couper les plans en deux et les combiner avec d’autres séquences latérales en post-production.
La synchronisation des mouvements était également un défi, j’ai donc fait des mouvements légers en « slow-motion » pour coller correctement les séquences ensemble. Pour ajouter de la profondeur, j’ai également tourné des plans dans un ascenseur vitré d’un building à Tokyo et joué avec les plans latéraux et les mouvements verticaux. L’idée était de simuler un mouvement de caméra à travers les murs et de passer d’une partie de la ville à des sous-sols.
Pour ajouter du rythme au montage, j’ai également tourné des séquences dans les ruelles d’un marché à Osaka, en accélérant ou en ralentissant les plans selon les besoins.
La sélection des lieux de tournage:
Avant de partir, j’avais sélectionné certains emplacements en fonction de leur pertinence pour le film. Une fois sur place, j’ai également exploré différents quartiers de Tokyo pour capturer des images classiques ainsi qu’en réalisant une journée de safari photo à Osaka avec l’agence « Osaka Safari » dirigée par Angelo. Je recommande fortement cette agence pour ceux qui souhaitent découvrir une autre facette du Japon. Ces agences existent également à Hiroshima, Kyoto et Tokyo, ainsi que dans d’autres régions du pays. Même si vous n’êtes pas un professionnel de l’image, cela peut également être une journée de découverte avec les locaux et une façon efficace de voir un maximum de choses en une journée.
Le contraste dans le rythme et dans les environnements:
Avant de partir pour mon voyage au Japon, je savais que Halloween serait célébré dans tout le pays, et que les déguisements et les festivités seraient un élément clé de mon voyage. J’ai donc décidé d’intégrer cette facette décalée et geek du Japon dans mon film en créant une partie mettant en avant un univers étrange, à la fois technologique, robotique et inquiétant. L’ambiance étrange, voire angoissante, a été renforcée grâce à l’utilisation d’effets de caméra de type « Twitch » ou de tremblements, ainsi que des flashs de lumière rapides et blancs, créés avec After Effects.
A Koyasan, j’ai choisi de conserver des mouvements de caméra latéraux lents pour maintenir une continuité visuelle dans le film. La deuxième partie du film se concentre sur l’aspect spirituel du Japon. La principale difficulté sur place était liée à la lumière, avec peu de soleil et un ciel souvent nuageux, ainsi qu’à la présence de nombreux touristes sur chaque site. J’ai dû être patient pour obtenir des plans avec peu ou pas de personnes dans le champ de la caméra. Pour capturer l’atmosphère particulière du cimetière de Mont Koya, je vous recommande de vous y rendre tôt le matin, dès les premiers rayons de soleil. Après 9h00 ou 10h00, les groupes et les agences de voyages envahissent Koyasan.
Le son et la musique:
La bande sonore joue un rôle clé dans la mise en valeur de l’aspect inquiétant du film. J’ai utilisé des voix murmureuses et des rires cauchemardesques, lesquels ont été altérés avec Adobe Audition pour créer une ambiance particulière et renforcer la profondeur sonore.
Afin de mettre en valeur la scène se déroulant dans les sous-sols et dans le métro, j’ai sélectionné une musique électronique dotée d’influences industrielles pour instaurer un rythme énergique dès les premières secondes de cette séquence.
Pour la seconde musique du film, j’ai choisi le compositeur Luke Atencio en raison de sa capacité à correspondre à l’ambiance que je souhaitais créer. Son morceau « Memory » était particulièrement adapté à mon projet, qui met en avant la technologie et les aspects décalés du Japon, tout en renforçant l’aspect spirituel qui se mêle à la modernité du pays. Je vous encourage à découvrir d’autres morceaux de Luke Atencio sur Soundcloud, sa musique est très inspirante et il travaille souvent pour des vidéastes ou des films. Vous trouverez ci-dessous quelques titres qui pourraient vous intéresser.
Les effets de transition:
Les effets de transition ont constitué une grande partie de mon travail en post-production. J’ai utilisé principalement After Effects pour créer des effets de zoom et de translation rapide, ainsi que pour trouver les bonnes séquences pour garantir une logique dans la continuité de la vidéo. Il était également important de synchroniser les passages dans les sous-sols avec ceux du métro, en utilisant les bons effets pour créer une bonne transition entre les plans et pour coller au rythme sonore. Cela a nécessité des tests et des retours en arrière pour parvenir à une liaison satisfaisante entre les plans et les effets de montage.
La couleur du film et l’étalonnage:
J’ai choisi ici un étalonnage légèrement dans les bleus, j’ai filmé beaucoup la nuit car selon moi Tokyo et Osaka se visitent surtout la nuit, du moins en début de soirée pour son ambiance et ses lumières.
Je travaille l’étalonnage sous Première pro sous Looks de Red Giant. J’ai ajouté quelques effets de lumières dans les violets, magentas dans les transitions.
Voir mon interview avec le guide du Routard:
Article écrit par Nicolas Bailleul.
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